Le Commerce du Bois

28 aménageurs et maîtres d’ouvrage engagent la révolution verte du bâtiment en Île-de-France

Actualité 19.11.2020

Porté par l’interprofession FIBois Île-de-France, le PACTE Bois-Biosourcés vise à ce que chaque signataire, maître d’ouvrage ou aménageur, s’engage à réaliser entre 10% et 40% de sa production francilienne en bois et biosourcésd’ici 2025, en construction neuve comme en réhabilitation. Cet acte fondateur et fédérateur des filières françaises invite le monde de l’aménagement et de l’immobilier, public et privé, à enclencher un véritable changement systémique dans le secteur de la construction.

Ce pacte vise à répondre aux objectifs de la Stratégie Nationale Bas Carbone, qui prévoit la réduction de 49% de l’empreinte carbone du secteur du bâtiment en 2030, par rapport à 2015. Les constructions en bois et matériaux biosourcés représentent jusqu’à 60% de gaz à effet de serre en moins par rapport à des constructions en structure en béton, et les bâtiments continuent à stocker le carbone pendant toute leur durée de vie. Ainsi chaque signataire doit tout mettre en œuvre pour atteindre un objectif de 30% de bois et matériaux biosourcés français, et s’engage à ce que 100% du bois soit issu de forêts gérées durablement (FSC, PEFC ou équivalent).

Alors que la région concentre près de 30% des parts de marché du secteur du bâtiment en France, la part de construction en bois est de seulement 3,9 % pour les logements neufs contre une moyenne nationale de 6,3 % preuve que ce pacte est particulièrement ambitieux puisqu’il vise à multiplier au moins par trois l’effort de la construction bois.

Les entreprises engagées sont appelées à désigner un référent bois, à entreprendre des actions en faveur de la montée en compétences des équipes de maître d’ouvrage et à partager des informations et autres retours d’expérience avec la communauté signataire.

Cet engagement, construit avec plus de 250 personnes à l’occasion de 15 ateliers thématiques, représente un volume de 1,2 millions de m2 de bois, qui engendrera une demande de bois d’œuvre d’environ 300 000 m3. Cette nouvelle demande permettra aux entreprises de la filière forêt-bois de réaliser des investissements productifs, et contribuera au maintien ou à la création d’environ 10 000 emplois locaux.