Actualité 15.02.2024
Le discours de politique générale du Premier ministre Gabriel Attal a permis d’évoquer sa vision du logement. Présenté comme un “choc d’offres” pour “déverrouiller le secteur”, les professionnels attendaient des mesures concrètes pour faire face à la crise du logement, qui se propage sur le marché neuf comme sur l’ancien.
Le logement en France génère des chiffres préoccupants de tous côtés :
L’objectif affiché du gouvernement consiste à construire 30 000 logements neufs en 3 ans dans 20 territoires prioritaires et rénover 700 000 logements… Pour cela, le Premier ministre a dévoilé ses 5 mesures immédiates.
Le Premier ministre a annoncé 5 mesures à mettre en œuvre rapidement, avec un mot d’ordre : la simplification.
La simplification passe par un accès plus facile aux aides comme MaPrimeRénov’. Une réforme de MaPrimeRénov’ 2024 est déjà en place depuis le début de l’année, pour rendre plus lisible les parcours et les aides.
Les syndics pourraient également faire l’objet d’une réforme et de mesures simplificatrices.
Le DPE a déjà été réformé en juillet 2021, puis en novembre de la même année, suite à des dysfonctionnements sur le nouveau mode de calcul adopté. Des critiques s’élèvent fréquemment contre l'efficacité du DPE, alors que la performance énergétique des logements devient un critère d’achat.
C’est notamment la formation des diagnostiqueurs qui est mise en cause.
Cela devrait passer par la levée des contraintes de zonage.
Le gouvernement annonce un nouveau prêt à long terme pour acheter du foncier avec 2 milliards d’euros attribués à la Banque des Territoires. En même temps, il accède à la demande des maires de reprendre en main l’attribution des logements sociaux.
Une mesure a fait l’objet de nombreuses critiques : revenir sur le quota de 25 % de logements HLM dans les communes. Désormais, ce chiffre pourrait inclure les logements intermédiaires destinés à la classe moyenne.
Pour cela, le gouvernement prévoit de réquisitionner les bâtiments vides, en particulier les bureaux désertés par la mise en place du télétravail depuis 4 ans.
Ces mesures ont fait l’objet de nombreux commentaires par les professionnels de l’immobilier et de la construction. Elles semblent bien trop faibles par rapport à l’enjeu de la crise du logement en France.