Actualité 04.03.2022
Dans le cadre de l’émission « Smart Impact » sur BSMART TV du lundi 28 février, Benoit Jobbe-Duval directeur de l’ATIBT & Arnaud HETROIT directeur de LCB ont été interviewés par Thomas HUGUES pour aborder le sujet de la déforestation importée et des engagements des organisations et de leurs membres.
« Le concept de déforestation importée, c'est l'impact de notre consommation sur les matières premières qui, dans les pays producteurs, va potentiellement être source de déforestation. Cela concerne le soja, la viande de bœuf, le cacao, le caoutchouc naturel, … Le bois a été ajouté de façon mécanique dans cette liste bien qu’il n’était pas visé initialement. Mais c’est une matière première issue de pays où les problèmes de déforestation se posent et il fallait l’inclure par principe… » indique Benoit Jobbé-Duval.
Il ajoute : « Les deux grands schémas de certification de gestion durable des forêts FSC et PEFC ont été créés dans les années 1995 pour accompagner la production de bois vers des pratiques durables. Dans le bassin du Congo, sur 300 millions d’hectares de forêts, 50 millions d’hectares sont exploités pour le bois dont 20 % possèdent des certifications de légalité d’une part et de gestion durable d’autre part… Cela veut dire que les opérateurs qui gèrent ces concessions forestières ont mis en œuvre des procédures sur les plans social, environnemental et économique. »
Arnaud Hétroit explique : « Pour le bois , aujourd’hui il existe déjà une règlementaion qui oblige les importateurs à procéder à une évaluation du risque d’illégalité. [Avec la règlementation zéro déforestation et zéro dégradation des forêts], ce qui va changer c’est qu’on va s’intéresser à la déforestation notamment, celle qui est légale. Les entreprises vont devoir évaluer ces risques de déforestation, les atténuer et faire en sorte que les produits mis sur le marché ne contribuent plus à la déforestation. Au niveau de la profession on avait vraiment anticipé cela car Le Commerce du Bois est agréé par la Commission européenne en tant qu’Organisation de Contrôle des échanges de bois. Nous mettons à disposition de nos membres des outils d’évaluation et d’atténuation des risques avec des démarches responsables qui vont bien au-delà de la règlementation… ».
L’émission a été diffusée à trois reprises le 28 février : 8h00, 12h00, 20h30 et elle est disponible en replay ci-dessous.
Retrouvez ce débat (à partir de 11 minutes) ici ou voir la vidéo ci-dessous :