Le Commerce du Bois

L'ETTF et la CEI-Bois réagissent au sujet du projet de règlement de l’UE visant à interdire l’importation de matières premières contribuant à la déforestation

Actualité 03.11.2021

Dans le cadre du projet de réglementation de l'Union Européenne visant à interdire l’importation de matières premières contribuant à la déforestation ou la dégradation des forêts, l'ETTF (Fédération européenne du commerce du bois dont LCB est membre) et la CEI-Bois (Confédération européenne des industries du bois) ont réagit en rédigeant deux courriers qu'elles ont adressés à la Commission européenne. A l’instar de la Stratégie Nationale de lutte contre la Déforestation Importée (SNDI), le projet de règlement de l’UE inclurait plusieurs commodités comme l’huile de palme, le soja, le café, le cacao, la viande de bœuf et le bois d’œuvre.

Nouveau projet de l'UE sur les matières premières sans déforestation

L'ETTF, intensivement impliquée dans la discussion autour du nouveau règlement sur les chaînes d'approvisionnement sans déforestation, souligne dans son courrier, que depuis l'entrée en vigueur du RBUE, le commerce européen du bois a acquis une solide expérience dans la fourniture de services de diligence raisonnée lors de l'importation de bois sur le marché intérieur. Elle indique qu'elle soutient les objectifs du nouveau règlement et qu'elle est confiante quant à sa parution.

La CEI-Bois, quant-à elle, rappelle que la déforestation se produit lorsque les forêts sont converties à des usages non forestiers, principalement à des fins agricoles. Elle s'appuie sur les déclarations du WWF qui indique que "la demande croissante de l'Europe pour des produits comme le bœuf, le soja, le cacao et l'huile de palme" accélère la déforestation dans les régions tropicales et subtropicales. La CEI-Bois invite la Commission européenne à prendre en considération ces éléments et à identifier des solutions pour s'attaquer aux problèmes soulevés par ces causes principales de déforestation et de dégradation des forêts.

A travers leurs lettres, elles ont souhaité soumettre quelques commentaires et suggestions, afin qu'ils soient pris en compte lors de l'évaluation de la proposition de nouvelle législation. Elles mettent en avant certains points importants tels que :

  • La prise en considération des certificats de durabilité (FSC ® et PEFC) qui doivent également jouer un rôle important dans la nouvelle réglementation. Les certificats de tierces parties doivent rester un outil important dans le processus de diligence raisonnée.
  • La reformulation de la définition de la "dégradation des forêts". Celle-ci doit être plus claire pour permettre aux importateurs d'en tenir compte dans le cadre de leur diligence raisonnée.
  • La définition et la spécification des "pays à haut risque ou à faible risque", plus concrètes et  basées sur des critères transparents.
  • Le renforcement, avec la nouvelle législation, des structures ayant mis en place un système complet de diligence raisonnée au cours des dernières années (États membres, associations nationales de commerce du bois, prestataires de services)  car elles constituent l'épine dorsale de la diligence raisonnée pour les importateurs.
  • La nécessité de maintenir le RBUE mais d'appliquer une meilleure mise en oeuvre. La plupart des entreprises du secteur du commerce du bois étant des petites et moyennes entreprises, il est demandé que les nouvelles réglementations n'ajoutent pas de lourdeur administrative à leur processus de Diligence Raisonnée.

Lire le courrier ETTF en Français

Lire le courrier CEI-Bois en Français

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